La relation à l’environnement s’exprime, entre autre, dans la représentation de la nature. Pour explorer la double perception du naturel et de sa photographie, j'ai entrepris de réaliser les épreuves photographiques avec de la terre ramassée à même les sites de prise de vue.

Après de longs mois d’expérimentation, j’ai mis au point une procédure pour réduire en poudre la terre collectée afin d’obtenir un pigment que j’incorpore dans un procédé photographique. Je nomme les images ainsi produites, terrotypes.

Tout commence à la prise de vue. La géologie du paysage doit être prise en compte au même tire que la lumière. L’expérience sensible de la relation à la terre est vécue sur le terrain et se poursuit dans le laboratoire.

Chaque terrotype vibre avec une teinte et un velouté propres à sa terre. Les rendus dépendent de ce que le lieu veut bien offrir. L’image prend alors une dimension tactile qui évoque les peintures rupestres. Elle entre en résonance avec le lien naturel qui nous lie à la terre.

Pendant le traitement, une attention particulière est portée pour limiter au maximum l’impact sur l’environnement.